Résumé
La participation au scrutin régional de 1998 est faible en raison d'un scrutin inadéquat et d'un enjeu décalé. La gauche reste dans une posture conquérante un an après ses succès aux législatives de 1997. Agitée par des dissentions internes, la droite est de son côté quelque peu démobilisée. Gauche et droite doivent faire face à l'émergence de nouveaux concurrents : l'extrême-gauche enlève 3 sièges, tandis que deux listes dissidentes de droite font élire 4 conseillers. Les listes de sensibilité régionaliste et fédéraliste progressent comparativement au scrutin précédent de 1992, mais restent cantonnées à 3 % des suffrages. Le bilan du scrutin se traduit par un rééquilibrage gauche/droite à l'échelon régional comme départemental. Pour la première fois dans un tel scrutin l'alliance UDF-RPR n'a pas obtenu la majorité : elle ne doit le gouvernement de la région qu'à des négociations avec des listes dissidentes. [résumé de la revue]