Résumé
A Goulaine, le mobilier autant que les décors n’ont pas échappé aux vicissitudes de l’Histoire. Dès lors, pour recomposer mentalement les fonctions des espaces et l’ameublement du château avec quelque fondement, il convient de recourir aux sources textuelles disponibles. Un inventaire des biens, inédit, autorise une approche renouvelée des intérieurs du château et permet de mieux cerner la nature de « l’emmeublement » en lien avec la dénomination, la fonction et l’agencement des pièces à la jonction du XVIIe et du XVIIIe siècle. Cet inventaire [dressé en 1722] donne à imaginer les effets de matière, de tissus et de coloris des appartements, aménagés sur la base de l’existant et mis au goût du jour à l’époque moderne, avant la dispersion de l’ameublement avant la Révolution. Il appelle également une comparaison avec l’inventaire étable [à la fin du XVIIIe siècle], aux fins d’éclairer la question de la mise au goût du jour et de la répartition du mobilier entre Paris et la province. [extr. de la revue]