L’internement des veuves et des célibataires majeures : une exception normande dans la 2e moitié du XVIIIe siècle

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Date de création

2015

Résumé

On examine dans ce texte les demandes d’internement formées par des parents contre des veuves et des femmes célibataires, chefs de ménage, maîtresses d’elles-mêmes et de leurs biens. Les conflits familiaux, dans leur objet comme dans leur forme, prenaient une tonalité différente dans chaque province. Il y avait, à l’égard des veuves, une spécificité normande. En relation avec de fortes préoccupations lignagères, l’argument de la mésalliance et du déshonneur était avancé contre les veuves souhaitant se remarier. Au-delà du sentiment de l’honneur, le poids des intérêts matériels et financiers apparait évident. Ces intérêts justifiaient des demandes d’internement, visant des veuves, mais également des femmes célibataires et majeures. En Normandie, où la préférence masculine était affichée dans tous les chapitres de la coutume, certains hommes n’ont pas reculé devant l’internement de leur mère, belle-mère ou soeur. La violence de la procédure, les réticences de l’administration et l’incertitude du résultat, ont contenu ces recours dans d’étroites limites. Pourtant, on saisit à travers elles quelques motifs importants de la conflictualité familiale normande. [résumé de l'auteur]

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Type

Pré-publication, Document de travail