Brest serait-elle aussi une ville bretonnante ?

Créateur

Identifiant

Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne

Référence

90

Date de création

2012

Format

p. 173-189

Résumé

L'étude qu'Yves Le Gallo a consacrée à Brest et à sa bourgeoisie sous la Monarchie de Juillet révèle combien la ville est historiquement perçue comme étant l'anti-Léon : une ville coloniale et anticléricale, un îlot linguistique d'expression française enclavé à l'extrémité occidentale de la Basse-Bretagne qui ne s'exprime alors qu'en breton. Dans cet îlot, la langue bretonne demeure cependant vivace. En 1902, on prêche toujours en breton à Brest à l'intention des populations les moins aisées : le clivage est autant social que linguistique. Aujourd'hui, 5 % des habitants de Brest déclarent parler le breton. L'urbanisation contribue à la diffusion du français, et Brest a joué ce rôle vis-à-vis de son hinterland jusqu'à la première moitié du XXe siècle. Mais par l'imprimerie et l'édition, par l'audiovisuel et l'université, la plus grande ville de Basse-Bretagne a été et est aussi un pôle de diffusion du breton. [Adapt. Du résumé de la revue]

Type

Article dans une revue