Justice française et lanue bretonne : jurés et accusés monolingues bretons dans le Finistère, de la Révolution au Second Empire

Créateur

Identifiant

Bulletin de la société archéologique du Finistère

Référence

138

Date de création

2010

Format

p. 201-211

Résumé

la mise en place en 1792 d'une ambitieuse démocratie judiciaire, instaurant des jurys de citoyens, élisant des magistrats, se heurte immédiatement à la pratique des langues vernaculaires, et, dans les Finistère, à l'usage de la langue bretonne par la majorité de la population. La problématique est mise en exergue dans un mémoire inédit de l'accusateur public Louis Julien de Roujoux, rédigé en 1795 : le rapport prouve que les premiers jurés monolingues bretons peinent à trouver leur place dans cette nouvelle structure. Quant à l'usage de la langue bretonne dans le prétoire de la cour d'assises du Finistère au XIXe siècle, les observations des magistrats qui la président rappellent les difficultés et les risques auxquels la justice est confrontée dans cette situation. Cet aspect linguistique s'inscrit plus généralement dans les résistances culturelles de la population bretonnante au système judiciaire. [Résumé de la revue]

Type

Article dans une revue