Sur la route des pêcheurs malouins : témoins céramiques des échanges entre la Méditerranée et l'Atlantique aux XVIII et XVIIIIe siècles

Identifiant

Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest

Référence

126, 3

Date de création

2019

Format

p. 49-75

Résumé

Ayant observé que les collections archéologiques canadiennes des xviie et xviiie siècles contenaient des céramiques nord-méditerranéennes, nous remontons la piste des céramiques nord-méditerranéennes pour étudier les anciennes routes maritimes existant entre la Méditerranée occidentale et l’Atlantique nord. Deux voies possibles de diffusion ont été considérées : d’une part, les eaux intérieures reliant Sète à Bordeaux via le canal du Midi et la Garonne, et d’autre part, la route maritime partant du port de Marseille et empruntant le détroit de Gibraltar. Parmi les grands échanges commerciaux réguliers, celui de la morue fait la liaison entre la Méditerranée et l’Atlantique. Les routes transatlantiques bifurquent ainsi vers Marseille, principal port méditerranéen d’importation de la morue sèche de Terre-Neuve. Dans ce vaste réseau triangulaire, les Malouins sont les plus nombreux à franchir le détroit de Gibraltar et à préférer la voie maritime à la route intérieure. Après avoir présenté les conditions de commerce et de navigation sur le canal du Midi et de la Garonne, nous suivons les pérégrinations des Malouins entre les ports atlantiques, les havres de Terre-Neuve et la cité phocéenne. À travers l’identification et la datation des céramiques nord-méditerranéennes des contextes archéologiques canadiens, la culture matérielle met ainsi en lumière un réseau maritime discret, mais persistant, du XVIIe et du XVIIIe siècle. [résumé de la revue]

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Type

Article dans une revue