Créateur
Identifiant
Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest
Référence
127, 1
Date de création
2020
Format
p. 207-227
Résumé
En février 1919, c’est face à la gare, à Nantes, que les autorités civiles et militaires organisent les festivités marquant le retour du 265e RI, le régiment de réserve cantonné dans la ville. Le lieu de ces cérémonies est éminemment symbolique : en célébrant ici ce retour, la population nantaise semble venir refermer la parenthèse ouverte en août 1914 au même endroit, lorsque les réservistes avaient embarqué dans les trains en direction de la frontière.
Tout au long de ces cinq années, y compris en cette région de l’arrière qu’est avant tout la Bretagne, c’est en effet, en bien des villes, grandes ou petites, dans la gare que bat le pouls de la guerre. Départ des troupes mobilisées au cours de l’été 1914 puis des renforts régulièrement envoyés au front, arrivée des prisonniers allemands ou des blessés français soignés dans les nombreux hôpitaux temporaires, accueil des réfugiés de Belgique ou du Nord de la France, transit des troupes britanniques, américaines mais aussi russes ou portugaises, va-et-vient des permissionnaires, manifestations du printemps 1917, chargement des denrées réquisitionnées pour l’armée : la gare constitue, pour toutes ces raisons, un excellent observatoire de la guerre telle qu’elle fut vécue ici, sorte de sas par lequel la guerre pénètre en une zone de l’arrière moins exposée tout en l’alimentant en retour. [résumé de la revue]
Tout au long de ces cinq années, y compris en cette région de l’arrière qu’est avant tout la Bretagne, c’est en effet, en bien des villes, grandes ou petites, dans la gare que bat le pouls de la guerre. Départ des troupes mobilisées au cours de l’été 1914 puis des renforts régulièrement envoyés au front, arrivée des prisonniers allemands ou des blessés français soignés dans les nombreux hôpitaux temporaires, accueil des réfugiés de Belgique ou du Nord de la France, transit des troupes britanniques, américaines mais aussi russes ou portugaises, va-et-vient des permissionnaires, manifestations du printemps 1917, chargement des denrées réquisitionnées pour l’armée : la gare constitue, pour toutes ces raisons, un excellent observatoire de la guerre telle qu’elle fut vécue ici, sorte de sas par lequel la guerre pénètre en une zone de l’arrière moins exposée tout en l’alimentant en retour. [résumé de la revue]
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