Crise catholique, crise monastique au lendemain du concile Vatican II. l’exemple de l’abbaye de Landévennec (1965-1975)

Revue Mabillon

30

2019

p. 169-200

À l’exception des affaires spectaculaires et emblématiques de la division du catholicisme (l’implosion de Boquen, la dissidence du Barroux), la crise qui a affecté le monde monastique au lendemain du concile Vatican II n’a guère été étudiée pour elle-même. Quand on ne l’a pas relativisée ou carrément escamotée de la mémoire des abbayes, on s’est généralement contenté de décrire l’état nouveau issu d’une décennie d’aggiornamento sans s’attarder aux conflits et aux pertes dont celle-ci avait été l’occasion. Grâce à des sources abondantes, accessibles et fiables, il est possible de comprendre pourquoi une abbaye ordinaire, celle des bénédictins de Landévennec, est entrée en crise, comment elle l’a vécue - avec en point d’orgue la démission de son abbé - et de quelle manière elle en est sortie. Il apparaît qu’au-delà de l’horizon conciliaire, la crise renvoie à la fois à la question de la plausibilité de la vie monastique dans le monde moderne et à celle de la gouvernance des abbayes. [résumé de la revue]

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