Mesure et interprétation de l'effondrement d'une chrétienté : le cas de la Bretagne

Schweizerische Zeitschrift für Religions- und Kulturgeschichte = Revue suisse d'histoire religieuse et culturelle = Rivista svizzera di storia religiosa e culturale

10

2011

p. 281-296

Cette communication est d’abord un portrait religieux de la Bretagne. Cette r région est comparée à d’autres régions françaises. Dans la géographie religieuse de la France, la Bretagne apparaissait dans les années cinquante, comme l’une des plus identifiée au catholicisme, et l’une où la pratique était plus soutenue. Les données les plus récentes font apparaître une situation bien moins nette et l’Est de la France, notamment l’Alsace, est bien plus identifiée au catholicisme. Néanmoins le catholicisme est nettement l’appartenance religieuse des Bretons ; le protestantisme, je Judaïsme et l’Islam n’y représentent que 3 ou 4% de la population. Sur une période récente se manifeste surtout une croissance rapide de la proportion de Bretons qui se déclarent « sans religion ». On peut au total observer que près de la moitié des habitants de la région sont détachés totalement ou partiellement du catholicisme avec deux effets : d’une part, la possibilité de croire sans appartenir, ou d’appartenir sans adhérer ; de l’autre un transfert des convictions religieuses vers le champ sociopolitique. Quant au catholicisme lui-même qui manque en Bretagne de la concurrence entre confession très visible en Alsace, il semble tiré dans le sens d’une religion de l’effusion communautaire, même si une génération catholique plutôt âgée, poursuit l’engagement caritatif. [résumé de la revue]

Article dans une revue