Les Irlandais et la Bretagne armoricaine dans la production hagiographique bretonne médiévale (IXe-XIIe siècles)

Identifiant

Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest

Référence

128, 2

Date de création

2021

Format

p. 23-458

Résumé

Si l’lrlande et la Bretagne semblent aux yeux de beaucoup partager une longue histoire, l’hagiographie bretonne, contrairement aux affirmations entendues çà et là – en particulier chez les spécialistes de l’hagio-marketing –, ignore très largement les saints irlandais. De même, l’origine irlandaise attribuée à plusieurs saints de Bretagne résulte principalement d’un « effet de mode », dont les prémices s’aperçoivent dès l’époque carolingienne et qui a connu son apogée au xie siècle ; mais dès le siècle suivant, cette mode avait passé. Selon Bili, dans sa vita de Malo (vers 870), les relations de ce dernier avec Colomban furent continentales, au monastère de Luxeuil, tandis que sa formation monastique, sous l’autorité de son parrain et maître Brendan, abbé de Llancarfan, s’était effectuée au Pays de Galles et non en Irlande, même si l’on peut s’interroger à propos de l’influence des immrama irlandais sur le récit de son errance maritime. La Conversatio Scottorum à Landévennec est évoquée par Wrdisten (également vers 870) dans un contexte bien particulier, qui ne permet pas de conclure formellement à son origine spécifiquement insulaire. Seul Ronan fait véritablement figure de saint irlandais, mais à travers une vita composée à l’époque du déclin de la mode dont nous avons parlé ; au reste, si l’irlandicité du saint paraît acquise, son historicité ne l’est pas. [résumé de l'auteur]

A d'autres versions

Type

Article dans une revue