Le triste sort des bâtards nouveau-nés en Pays rennais à la fin de l’Ancien Régime

Identifiant

Histoire culturelle de l'Europe

Référence

2

Date de création

2017

Résumé

A l’époque moderne, l’abandon d’enfants, en particulier des enfants illégitimes nouveau-nés, s’est pratiqué à grande échelle en Europe. L’article analyse cette pratique en Pays rennais pendant les vingt dernières années de l’Ancien Régime. A Rennes, l’hôpital Saint-Yves recueille les bâtards, mais cette prise en charge a la particularité de n’être ni anonyme, ni gratuite. Reçus « à forfait », la plupart des nouveau-nés meurent avant d’être mis en nourrice. Parallèlement, d’autres modes d’abandon plus discrets et moins coûteux existent : l’envoi des nourrissons à l’hôpital de Paris ou la mise en nourrice chez des femmes peu scrupuleuses. Dans tous les cas, c’est la mort quasi assurée pour le petit bâtard. Avec l’interdiction du transport à Paris en 1779, le nombre de nourrissons qui meurent dans des conditions effroyables augmente considérablement en Pays rennais. C’est très tardivement, en 1781, que des mesures sont prises à l’initiative du procureur du roi Tronjolly pour tenter de limiter cette hécatombe. Pénétré de l’idée que ces enfants sont une richesse pour l’Etat, il rencontre beaucoup de difficultés à faire accepter ses idées. Pour ses contemporains, ils restent les fruits de la débauche et de la misère, tandis que nous nous interrogeons sur le poids de la société comme facteur d’abandon. [résumé de l'autrice]

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Type

Article dans une revue