Les nationalistes bretons face aux projets européens, des années 1920 aux années 2000 : une stratégie de l’étau ?

Créateur

Identifiant

Histoire, économie et société

Référence

40, 3

Date de création

2021

Format

p. 37-52

Résumé

Parmi les militants bretons qui se caractérisent par leur engagement européiste, l’historiographie du nationalisme breton ne retient volontiers que deux noms : ceux de Maurice Duhamel et de Yann Fouéré. Le premier évoque une période courte, un moment particulier de l’histoire du mouvement breton, qui fut tenté par la gauche et le fédéralisme européen, à la fin des années 1920. Le second se singularise par la longévité et la constance d’une idée tout entière résumée dans le titre de son ouvrage le plus connu, L’Europe aux cent drapeaux. Si l’évocation de l’un permet d’esquiver les périodes qui fâchent, et notamment la Seconde Guerre mondiale, celle de l’autre a le mérite d’extraire le nationalisme breton de l’histoire par la vertu d’un programme presque hors du temps à force de permanence.
Or, du fédéralisme des années 1920 à l’après Maastricht, en passant par l’Europe nouvelle, l’Empire nordique, la décentralisation et la mise en place des institutions européennes, la chronologie de l’intérêt des nationalistes bretons pour les projets européens peut être affinée, ses acteurs diversifiés, leurs réseaux mis en évidence. Il s’agit ici de préciser si leur engagement européiste vise bien, comme le suggère le sous-titre de l’ouvrage de Fouéré, à « servir à la construction de l’Europe », ou à servir à la destruction de la France, et ce dans quels buts.

Type

Article dans une revue