Créateur
Identifiant
Studies on National Movements
Référence
7, 1
Date de création
2021
Format
p. 1-24
Résumé
A partir de 1919, des voix se font entendre en Bretagne pour revendiquer le droit du peuple breton de disposer d’eux-mêmes. Regroupés autour du journal Breiz Atao, une équipe de jeunes militants prétend conduire la Bretagne à l’autonomie dans le cadre d’une Europe fédérale, voire à l’indépendance, ce qui nécessite un redécoupage des frontières. Très vite, c’est l’Europe des traités qui est critiquée, dans une logique de rapprochement avec d’autres nationalismes régionaux, et avec l’Allemagne, dont certains ressortissants attisent les revendications locales. Cet activisme breton et européen trouve son expression la plus complète dans deux revues : le Bulletin des minorités nationales en France, créé en 1936, et rapidement rebaptisé Peuples et Frontières. Pourquoi et comment quelques militants bretons sans public ont-ils fait semblant de s’impliquer dans la géopolitique européenne ? Quel intérêt leur journal a-t-il défendu ? Déçus par le panceltisme, ces nationalistes bretons se tournent d’abord vers les minorités opprimées de France, réunies en 1927 dans un comité sans avenir. Le fédéralisme promu par ce comité trouve une nouvelle vie dans le Bulletin des minorités nationales en France, qui s’est rapidement répandu en Europe sous le nom de Peuples et Frontières, conformément aux souhaits de certains militants allemands, dont Gerhard von Tevenar. Par conséquent, la revue défend les intérêts allemands en Europe centrale, puisque demander la révision des traités permettrait de défendre les intérêts bretons en France. En grande partie, ce mensuel a été modéré par Yann Fouéré, dont le réseau s’est étendu à l’Europe centrale, qui a été considéré comme un laboratoire.
A d'autres versions
Type
Article dans une revue