Créateur
Identifiant
Bulletin de la société archéologique du Finistère
Référence
150
Date de création
2022
Format
p. 305-323
Résumé
A intervalles réguliers s’est posée la question du maintien sur l’île se Sein de sa population. La proposition du duc d’Aiguillon de lui offrir un asile « sur le continent » paraît datée de 1762, et il est suggéré qu’au début de cette année, une forte tempête, conjuguée à un fort coefficient de marée, avait pu une nouvelle fois mettre en danger la vie de ses habitants. En dépit de leur refus de quitter leur « rocher », leur furent octroyés, sur décision du gouverneur, des « secours » consistant en vivres de retour de campagnes (biscuits, viande salée et légumes secs). Curieusement, leur délivrance par l’intendance brestoise se prolongea bien après la construction d’une digue qu’elle devait encourager afin de mettre l’île à l’abri du risque de submersion. Bon an, mal an, les Sénans, arguant de la profonde misère de leur condition ou de leur bienveillance aux naufragés, surent convaincre les autorités, au risque de les agacer par leurs prétentions, et quelque fût le régime, de la justesse de leurs récriminations. Se pérennisa l’idée que leur présence était indispensable jusqu’à la Restauration quand la Marine décida de supprimer progressivement la délivrance des « comestibles » qui leur étaient livrés depuis un demi-siècle et dont ils devaient être définitivement privés au 1er janvier 1823. mais les tempêtes exceptionnelles et soutiens départementaux ont permis que les approvisionnements soient prolongés jusqu’en 1859, date à laquelle les îliens auraient exagérément abusés du « droit de bris » que l’Ordonnance de 1681 concédait aux riverains des « côtes barbares ».
Sujet
Type
Article dans une revue