Théâtre et politique à la Belle Époque : régionalisme, République et théâtre populaire breton

Créateur

Identifiant

Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest

Référence

130, 4

Date de création

2023

Format

p. 157-182

Résumé

Avec la IIIe République se développe, à la fin du XIXe siècle, un théâtre du peuple à Paris mais aussi dans les périphéries françaises, comme dans les Vosges, le Pays basque, le Poitou et la Bretagne. Il est éclairant de constater qu’au moment même où l’on associe systématiquement langue bretonne, cléricalisme, et conservatisme, c’est un homme politique radical, défenseur de la laïcité, de la séparation des Églises et de l’État ainsi que de l’école publique, qui est le maître d’œuvre d’une troupe de théâtre populaire en langue bretonne. En effet, Émile Cloraec (1858-1914), député de Morlaix et maire de Ploujean, fut un des rares soutiens bretons d’Émile Combes et de sa politique. Pourtant, dès 1898 il a fait partie des membres fondateurs de l’Union régionaliste bretonne. Et c’est dans ce contexte que sa troupe de théâtre s’était produite, le lendemain de cette fondation, trouvant un écho médiatique national et même international. Le théâtre populaire breton s’inscrit donc ici au sein d’un engagement politique, fermement républicain et régionaliste, ce qui est original à cette époque. La troupe se produit en Bretagne, entre 1898 et 1914. Elle est un outil au service de la fraternité lors de tournées à vocation sociale, tout en valorisant la culture bretonne. Avec cette aventure culturelle et politique, il est possible d’associer régionalisme, République et théâtre populaire breton.

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Type

Article dans une revue