La restauration de l’abbaye Notre-Dame d'Évron (fin du Xe siècle) : une réévaluation de la question

Créateur

Identifiant

Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest

Référence

131, 1

Date de création

2024

Format

p. 99-119

Résumé

Les conditions de restauration de l’abbaye Notre-Dame d’Evron restent obscures. Si l’événement s’insère dans une dynamique bien connue de renouveau monastique au xe siècle, il n’est documenté que par deux actes (l’un émanant de l’abbaye Saint-Père-de-Chartres, l’autre de l’abbaye d’Evron) dont l’authenticité est sujette à débat. L’étude se propose de réévaluer l’authenticité de ces actes et interroge l’identité des acteurs de la restauration de l’abbaye mancelle : le vicomte (de Blois), Robert (désigné comme le restaurateur dans l’acte chartrain), le vicomte du Maine, Raoul (à qui la restauration a fréquemment été réattribuée depuis les travaux d’érudition du xixe siècle). L’acte chartrain doit être situé chronologiquement entre 978 et 985 et l’analyse des souscriptions montre que l’attribution de la restauration à un vicomte blésois prénommé Robert est bien envisageable, tandis la présence d’Hugues Capet parmi les souscripteurs pourrait traduire un moment diplomatique particulier de rapprochement entre le comte de Blois et le roi, à la charnière des années 989 et 990. En tout état de cause, le processus de restauration semble bien destiné à marcher sur les plates-bandes du comte et du vicomte du Maine, lesquels ripostent en 994 en tentant de reprendre la main par diverses gratifications en faveur de l’abbaye évronnaise.

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Type

Article dans une revue