L’auberge et le cabaret comme forum marchand (Haut-Maine, XVIIIe siècle)

Créateur

Identifiant

Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest

Référence

127, 4

Date de création

2020

Format

p. 125-151

Résumé

Les auberges de l’époque moderne ne sont pas que des débits de boissons ou des lieux de restauration. Les historiens ont montré depuis plusieurs années leur dimension sociale. Nous proposons d’examiner leur rôle structurant dans les circulations marchandes à partir de l’exemple du Maine au XVIIIe siècle. Tout d’abord, le réseau des auberges est très dense, avec une auberge (ou un cabaret) par village et un nombre élevé de ces établissements dans les bourgs et villes de marchés et de foires. Ces auberges servent de cadre aux activités marchandes : négociation des contrats, évaluation des marchandises, conclusion des marchés, mais aussi recherche d’informations sur les acheteurs ou les vendeurs, sur les prix, sur les denrées à vendre ou à acheter… Les auberges génèrent des affaires entre marchands de passage et aussi entre l’aubergiste (ou hôte) et ses clients. Ces acteurs marchands sont impliqués dans de nombreuses petites affaires comme acheteurs, vendeurs ou associés. Enfin, l’auberge est un lieu public où se font et se défont les affaires. C’est un lieu d’acculturation mais aussi de contrôle collectif de l’économie marchande, où se croisent et se surveillent des marchands, des artisans, des laboureurs, le plus souvent des hommes. En ce sens, elle est la scène d’un véritable théâtre marchand où chacun est invité à jouer un rôle, tour à tour acheteur, vendeur, mais aussi entremetteur, médiateur ou conseiller. [résumé de la revue]

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Type

Article dans une revue