Épidémies, pandémies et endémies en Bretagne au Moyen-Âge : des sources hagiographiques très discrètes

Identifiant

Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne

Référence

99

Date de création

2021

Format

p. 33-47

Résumé

La peste, ou plutôt les pestes pour tenir compte de la polysémie du terme, et en particulier la peste jaune au haut Moyen Âge ou la peste noire au XIVe siècle, n’ont pas laissé beaucoup de traces dans la production hagiographique bretonne, à l’exception, s’agissant de la seconde de ces pandémies, du témoignage unique et donc nécessairement surexploité de la vita de Jean Discalcéat. Peut-être l’hagio-chronique de Rhuys et la vita longue de Tugdual nous ont-elles transmis le souvenir d’un épisode endémique intervenu en Bretagne vers le milieu du XIe siècle ; mais il faut tenir compte de la recherche d’effets propres à ce type de littérature, comme c’est également le cas à propos de la lèpre, dont les aspects repoussants donnent l’opportunité au saint de montrer, sous la plume de l’hagiographe, son empathie et sa charité à l’égard de ceux qui en sont affligés. De manière générale , on notera, s’agissant de ces épendémies, que les saints régionaux ont du mal à s’imposer dans leur rôle hagio-thérapeutiques face à leur compétiteur traditionnel : ainsi le recours à Gobrien, bien que la vita de ce dernier témoigne de son efficacité dans la guérison de l’ergotisme, reste-t-il anecdotique comparé au succès d’Antoine. [résume de l'auteur]

Type

Article dans une revue